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Parution: 20/11/2019

Pages: 87

ISBN: 978-2-924936-08-5

Prix:

16.00$

Code barre : 9782924936085

Jila Mossaed

Le coeur demeure dans le berceau

Dans ce recueil de poèmes publié en 2018 sous le titre Vad jag saknades här, le thème récurrent de l’exil se juxtapose à la hantise de la mort. Le quotidien paisible de l’auteure cache à peine les souvenirs tumultueux d’une autre vie ; la mémoire personnelle se mêle insidieusement à celle ancestrale. Le rêve ressuscite ses chers disparus, à commencer par sa mère, mais aussi bien une multitude de femmes qui subissent leur destin en silence. Au centre trône la nostalgie du passé qui ne renvoie pas seulement au pays abandonné, mais aussi à sa jeunesse. Ces poèmes sont un véritable éloge à la vie, à l’âge mûr, et à tout ce qui va nous survivre : la pluie, l’arbre, le jardin, une équipe de travailleurs qui s’affaire sous nos fenêtres. Au fond, mourir ce n’est qu’être englouti dans le fleuve du temps.  Avec ce recueil, Jila Mossaed est traduite en français pour la première fois.

Née à Téhéran, Jila Mossaed vit présentement en Suède. Son père, poète gnostique et juge, l’initie très tôt à la poésie. Après des études aux États-Unis, elle travaille comme rédactrice à la radio et à la télévision iranienne. La prise de pouvoir par Khomeini en 1979 conduit à un durcissement idéologique qui limite la liberté d’expression. En 1986, elle se réfugie en Suède avec ses deux enfants. Son premier recueil de poésie écrit en suédois, Månen och den eviga kon, est publié en 1997 et son plus récent, Vad jag saknades här, en 2018. Son œuvre poétique est couronnée de nombreux prix littéraires. Depuis 2018, elle est membre de l’Académie suédoise, occupant la chaise numéro 15.

Ce que la presse en dit

Prix de poésie Vénus Khoury-Ghata

« Ce qui frappe d’emblée et perdure à la lecture des poèmes du dernier recueil de Mossaed, est l’atmosphère feutrée, drapée de pénombre, dans laquelle évoluent ses mots. Ils sont d’une consistance dure et d’un toucher lisse, mystérieux. Songe captivant, le poème de Mossaed se révèle sur toile nocturne. » Ritta Baddoura, L’Orient littéraire.