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Parution: 23/10/2020

Pages: 80

ISBN: 978-2-924936-15-3

Prix:

16.00$

Code barre : 9782924936153

Sébastien Emond

Notre-Dame du Grand-Guignol

Une jeune femme prostrée dans sa déliquescence se nourrit d’horreurs en cinémascope. Pour un temps, la perspective d’une amputation semble préférable au poids insoutenable des membres atrophiés devant l’écran – jusqu’où ira-t-on pour légitimer le regard posé sur soi? À travers l’alcool, les festins anthropophages et les jets de sang subsiste un espoir : celui d’arriver un jour à guérir de son propre corps.

Puis, sous la présence imposante de Daddy, Notre-Dame du Grand-Guignol devient Baby Jane. Le temps d’une tourtière de Noël et d’un refill de saucisses cocktail, elle apprend à jouir. Mais sous les couches immaculées de son fond de teint, son corps demeure une blessure.

Dans Notre-Dame du Grand-Guignol, Sébastien Émond trouve un point d’équilibre entre le sacré et la perversion, entre le désir d’être regardé et celui d’exister autrement, sans chercher la validation d’autrui. Chargée d’une douleur romantique, son écriture s’incarne dans des formes résolument queer et actuelles.

Né·e à Chibougamau en 1993, Sébastien Emond s’extirpe de son incubateur boréal pour s’établir dans la ville de Québec, où iel poursuit, d’un œil, ses études en littérature à l’Université Laval après un passage en cinéma, en rédaction professionnelle et en création littéraire. Lassé·e par les injonctions du milieu académique, iel interrompt provisoirement ses études en 2018 pour s’exiler à Umiujaq, sur les rives de la Baie d’Hudson là où il se livre depuis à l’écriture à temps plein. Depuis 2016, iel s’implique dans diverses activités littéraires de la ville de Québec en tant que poète du Collectif RAMEN. En 2018, Première Ovation lui octroie une bourse pour la création de son premier roman.

Ce que la presse en dit

« Parce que le poète Émond est un romantique qui cherche constamment à valider le sacré et la perversion. Se justifier de manière poétique et dionysienne. Il avance. Il revendique, malgré la tragédie de l’existence. C’est l’auto création. Être queer et libre. » Ricardo Langlois, La Métropole.

« Une œuvre à la fois difficile et fascinante, un peu comme le genre cinématographique auquel elle rend hommage. » Benoit Migneault, Fugues

« À défaut de faire comprendre quoi que ce soit, je crois que le recueil a un potentiel d’ouvrir un dialogue, de poser des questions. Je ne considère pas faire de la sensibilisation sur ces enjeux-là. J’exprime une réalité. Je n’expose pas des arguments contre la transphobie. […] La poésie ne peut pas toujours répondre aux questions qu’elle pose. » Interview, Le Soleil.